mardi 22 janvier 2013

I. Définition et historique de la jupe




La jupe a existé bien avant l’invention, au XIe siècle, du mot arabe «djoubba» qui désigne une sorte de robe que le prophète a portée. Selon les régions, elle était revêtue par les hommes ou par les femmes.Si l’on jette un œil sur les modes qui ont traversé les cultures et les siècles, force est de constater que la jupe a depuis toujours fait partie des parures vestimentaires masculines, depuis la peau de bête d’homo habilis aux costumes des courtisans du XVII et XVIIIème siècles, en passant par la tunique étrusque, grecque, byzantine ou gauloise, le pagne égyptien ou les toges romaines...





Mais cela fait maintenant des siècles qu’en France, elle symbolise le genre féminin.
La jupe, elle, a été valorisée sur le plan esthétique, érotique. La jupe masque, elle cache le sexe des femmes, a-t-on dit. Mais contrairement au pantalon, fermé et protecteur, c’est un vêtement ouvert, très ouvert, d’autant que pendant longtemps, les femmes n’ont pas porté de sous-vêtements fermés dessous, mais des jupons superposés. Depuis lors, elle devient progressivement le symbole de l’oppression des femmes. Comme on sait, dans les années 1960, les femmes obtiennent le droit de porter le pantalon, non sans heurt. Depuis il s’est complètement banalisé, est devenu un vêtement mixte. Tout irait bien dans le meilleur des mondes ? Que nenni. Puisque le pantalon n’est plus sujet à controverse (quoique… il est toujours interdit dans certaines professions !), c’est la jupe qui soulève les polémiques contemporaines : comble du comble, elle peut être implicitement interdite à son tour aux femmes, aux jeunes filles surtout. En témoignent les succès du film La Journée de la jupe et de l’action « Le Printemps de la jupe et du respect » – l’énoncé en dit long.

dimanche 20 janvier 2013

II. La jupe à travers le temps (Partie 1)







L’ANTIQUITÉ


Première forme de jupe découvert environ – 700 ans av JC en mésopotamie chez les assyriens. Cette jupe longue et  droite, était portée par les hommes et les femmes.



 Babel, l’habillement préféré des rois était une jupe portefeuille.
Linéaire, amincissante, à taille haute soutenue par une bretelle diagonale drapée.
La reine de Suse, la porte depuis plus trois mille ans, sur cette 
statue en bronze.



Darius préfère se faire voire à Persépolis assis sur de hauts trônes et portant une
jupe longue jusqu’aux chevilles, coupée comme un paréo.


En l’an 1500 avant J.C., le plissé fait son apparition en Égypte. Les femmes s’en feront de longues jupes, les hommes des « mini » à pétales.

On dit qu’au temps d’Homère, les guerriers grecs et troyens
 laissaient dépasser de leur cuirasse
une jupe très  courte appelée chiton.
Les femmes et les reines des barbares bretons et calédoniens qui peuplaient la Grande Bretagne au temps de l’ « occupation » romaine portaient sous leur tunique, des jupes tissées à rayures horizontales.


Les temps modernes et la révolution

Paysanne lombarde de la fin du XIVe siècle


Les belles « citoyennes » de la fin du XVIIIe siècle portent des jupes en toile Vichy à petits carreaux. Les jupes de la révolution  sont en coton imprimé à fleurs, à rayures patriotiques bleu-blanc-rouge.

         

Le XIXe siècle




Jupes à cages




À l’époque baroque, la jupe devient encore plus riche et plus pompeuse.
Les crinolines, ou la mode des jupes-ballon. Les grandes jupes très amples ont eu du succès dans l’Europe entière et à tous les niveaux.

Tissu écossais de laine vert et noir, coupé en biais pour cette jupe à plis ronds cousues devant et que l’on laisse descendre derrière pour accentuer la ligne en forme de S. La Mode Pratique 1906.

Le sport donne un coup de ciseaux à l’ourlet des jupes. L’on entrevoit les pieds et c’est un tollé général des moralistes et des bien-pensants qui voient là la corruption et la fin du monde civilisé. L’ourlet qui devait s’étaler sur le sol disparaît non seulement pour le sport mais aussi dans la vie quotidienne.



Début du XXe siècle
L’on voit de plus en plus sur les jupes, des plis horizontaux, qui ornent la partie inférieure près de l’ourlet et les passementeries qui forment de gracieuses boutonnières pour des boutons à la milanaise. La Mode Illustrée 1900.

Le style art nouveau

Selon les pays, il influence la mode avec ses volutes, en faisant naître le désir de
jupes qui enlacent les jambes avec des mouvements voluptueux et des frous-frous.
Des volants de velours, de satin, du même tissu que la jupe mis en diagonale, des
incrustations de tresses, de rubans, de galons, de petits cordons de soie, de
passementerie, de bandes de tissu plissé très serré et très fin, se condensent dans la
partie inférieure de la jupe, au-dessous du genou.


Les Modes 1907.




En 1911, apparition de la «  scandaleuse, vulgaire » jupe culotte.



1912-1916 : La Russie devient à la mode, les jupes tuyaux qui apparaissent sous de longues tuniques cintrées aux jambes.




En 1913, la défaite du corset, les jupes tombait de façons fluides vers le bas, serré au niveau des chevilles ce qui réduisant les mouvements.


À la veille de la guerre, les jupes sont plus courtes, elles arrivent toujours à la cheville, mais l’entrave a disparu et le pas s’est allongé.

Pendant la guerre, les femmes partent aux usines.
Jupes à godet, qui arrivent au niveau de la cheville, les ourlets remontent de 10 cm.



- En 1919, la ligne des jupes s’affine du point de vue technique et fonctionnel. Les femmes ont l’air décontracté carrément les mains dans les poches.
La jupe présente de nombreux avantages du point de vue de la confection et de l’emploi.
La jupe plus le corsage a tout de suite beaucoup de succès et uniformisant pour la première fois dans l’histoire du costume, toute les classes sociales.







À la fin de l’an 1918 : Nouvelle ligne évasée, de plus, la révolution de la jupe raccourcie est achevée.






En 1920 Coco Chanel révolutionne les ensembles. Les jupes sont droites, porte-feuilles et au-dessus du genou.








La femme des années 31-32 aime les jupes chefs-d’œuvre de la haute couture. Pour la première fois dans l’histoire de la mode on découvre qu’une belle jupe habille autant sinon plus qu’une belle robe.














En 1932 jean Patou décrète que la nouvelle longueur idéale pour les jupes du matin et de l’après-midi est à mi-mollet.








En 1930 la jupe doit être blanche la couleur blanche qui nécessite beaucoup d’entretien revient à la mode, à chaque fois que les femmes sont exclues du monde du travail.








Les unifpormes féminins imposés par la mode fachiste prévoit pour les Giovanni et pour les piccole italiene une jupe noire à plis de 5 à 8 cm.











En 1935 et 1938, la bourgeoisie découvre la plage. La longue jupe de coton rayée pleine de charme et de séduction doit être assortie au tissu du maillot deux pièces, c’est le vêtement le plus élégant sur les plages à la mode




En 1938, la deuxième guerre mondiale est proche et la jupe adopte des formes et des attitudes moins doucereuses.


En 1938, la deuxième guerre mondiale est proche et la jupe adopte des formes et des attitudes moins doucereuses.











Les jupes dés le début de la guerre se simplifient , raccourcissent, éliminent les super-structures et les coupes compliquées parce qu’elles sont, c’est bien connu, intimmement liées à la condition de la femme, qui remplace l’homme par amour ou par force.










12 février 1947, c’est le choc : Christian Dior, les lignes corolles et en huit remplacées plus tard par l’expression new look  présentent des jupes finissant à 30 cm du sol.







1949 : précurseur de la mini-jupe, le jupes en toile fantaisie, droite ou plissée.






1950 : les jupes sont larges et serrées à la taille.

















Les années 60 voient naître une révolution : la mini-jupe, au-dessus du genou, permettant d’affirmer sa féminité.








Dans les années 70, commence de réelles démarches créatives autour de la jupe. Par exemple ici l’inspiration préhistorique.













Avec l’influence du courant hippie on remarque au cours des années 70, un retour aux jupes longues, aux connotations bohémiennes dans une évolution fantaisiste ou rétro.






Jean-paul gaultier fait partie des créateurs fards des années 80, expérimentant des jupes toujours plus loufouques, originales et clinquantes.


Les années 80 ouvrent le champs de tous les possibles, dés lors la diversité dans la créativité est sans fin. La jupe a terminé de faire sa révolution. Elle peut désormais tout se permettre